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Photo du rédacteurRameurs Tricolores

Julien BAHAIN - Son interview sur www.worldrowing.com


Promus Athlète du mois de juin 2010 sur le site www.worldrowing.com de la FISA (Fédération Internationale des Sociétés d'Aviron),  notre rameur international Julien Bahain répond à une interview (voir liens en bas de page) très intéressante sur son passé, sa carrière, sa vision sur l'aviron français et international.

Il nous offre ici l'exclusivité de cette interview en français :

1 - D’où viens-tu en France ? Est-ce que le sport de l’aviron y est bien connu ?

Je suis né à Angers dans le nord ouest de la France. C'est à coté de Nantes. L'aviron n'est pas plus connu et reconnu dans cette ville qu'ailleurs en France. Disons que c'est une région avec beaucoup de rivières ou de fleuves comme la Loire et donc l'aviron y est bien implanté. L'aviron reste un sport très "confidentiel" en France.


2 - Comment as-tu découvert l’aviron ? Comment as-tu évolué de statut de pratiquant de l’aviron à athlète de haut niveau ?

Avant de faire de l'aviron, je faisais de l'équitation (saut d'obstacle). J'ai du arrêter car j'avais des problèmes de dos dus à ma croissance très rapide. Il fallait que je me renforce les muscles du dos. Mon médecin de famille m'a conseillé de me mettre à l'aviron ou la natation. J'ai une peur bleue dans l'eau (et oui c'est un scoop!!) donc je me suis dis qu'il valait mieux être sur l'eau... et voilà comment j'ai commencé l'aviron en septembre 1999. J'avais 13 ans. Découverte d'un sport que je ne connaissais absolument pas. J'y suis allé un peu à reculons au début. Je n'arrivais pas à trouver l'intérêt du sport, je m'ennuyais dans des bateaux d'initiation. Cela a duré tout l'hiver. Je ne venais que de temps à autre. Et puis le printemps est arrivé avec les premières compétitions. Cela a été le déclic. Malgré mon manque d'assiduité à l'entraînement au départ, les entraîneurs de mon club (Angers Nautique Aviron) o­nt tout de même décidé de me proposer de ramer dans le huit avec barreur pour préparer le championnat de France minime (13-14 ans). Nous nous sommes qualifiés pour y participer et cela a été la révélation pour moi. Les copains, l'ambiance et surtout les courses. J'ai adoré m'aligner au départ et faire la course! Cela a réveillé le compétiteur en moi. L'année d'après, à 14 ans, je me lançais en skiff. J'ai toujours beaucoup aimé le skiff. J'ai eu la chance d'avoir des entraîneurs de club qui o­nt cru en moi et qui o­nt su me donner confiance en moi pour me lancer à haut niveau. Je viens d'un petit club au départ qui n'avait pas beaucoup de moyens matériels. Et je remercie tout particulièrement Robert Servel (conseiller sportif dans ma région) qui a de suite vu mon potentiel et qui a été chercher les moyens pour me mettre dans les meilleures dispositions possibles. Je me suis entraîné de plus en plus. J'aimais sentir que plus je m'entraînais et plus j'allais vite en bateau et en course. Et dire que je m'étais juré de ne rester qu'un an à l'aviron et de retourner à l'équitation ensuite... o­n ne peut jurer de rien !! 3 - Quels o­nt été les défis majeurs auxquels tu as dû faire face pour pouvoir exercer l’aviron au haut niveau ? Comment les as-tu surmontés ?

Les défis sont nombreux dans la pratique du haut niveau dans un sport comme l'aviron qui nécessite une quantité d'entraînements importante. Les défis sont apparus dès le plus jeune âge. A 16 ans, chez les juniors je m'entraînais déjà entre 7 et 8 fois par semaine. Le système scolaire français n'est pas du tout adapté pour la pratique d'un sport. Nous avons cours de 8h à 18h tous les jours sauf le WE. Il a donc fallu que je sois très organisé pour pouvoir m'entraîner. Comme j'habitais assez lojn de mon club, mon entraîneur venait me chercher entre midi et deux pour que j'aille ramer puis je retournais en cours. Je travaillais dans le bus scolaire car je rentrais trop tard le soir après l'entraînement. Avec le recul, j'étais vraiment très organisé pour quelqu'un de 16-17 ans. J'ai toujours eu le soutien de mes parents et de ma famille. C'est très important pour moi de les savoir à mes côtés car le sport de haut niveau est parsemé d'obstacles. Comme o­n ne vit pas de l'aviron, il me fallait penser à mes études. Je me suis lancé dans des études d'ingénieur en génie des systèmes mécaniques à l'UTC (Université de technologie de Compiègne) au nord de Paris. Ce sont des études longues et difficiles surtout dans les premières années. En intégrant cette école, je pouvais bénéficier d'un aménagement pour sportif de haut niveau. J'ai donc fait le choix de faire mon cursus universitaire en 7 ans au lieu de 5 pour me permettre de manquer des cours et ainsi d'aller m'entraîner et de partir en compétition. Mais encore une fois, les contraintes de l'aviron sont telles que même avec cet aménagement ce fut particulièrement difficile parfois. Je finis mes cours en juin et le prochain défi qui m'attend est celui du travail. Il faut que je réalise un stage en entreprise pour valider mon diplôme et ensuite travailler pour gagner ma vie! Et continuer l'aviron à haut niveau tout en travaillant va impliquer de nombreuses concessions.

4 - Que fais-tu quand tu ne rames pas ?

Quand je ne rame pas, je vais à l'université pour mes études d'ingénieur en systèmes mécaniques. Je me suis de plus spécialisé en management de projet ce qui va me permettre d'avoir un travail avec des responsabilités et des projets à gérer. Il est vrai que cette partie de ma vie m'occupe bien aussi et les journées passent à 200km/h. Il me reste toujours un peu de temps pour lire. J'aime beaucoup lire et cela me permet de m'imposer des moments pour me poser. J'essaye aussi de voir mes amis même si je ne les vois pas assez à mon goût.

5 - Quelles sont tes musiques préférées ?

Je crois que le dernier album des Black Eyed Peas (the E.N.D) trône en haut de ma playlist. Je ne m'en lasse pas. J'aime beaucoup écouter des musiques calmes en rentrant le soir, pour travailler ou tout simplement pour se relaxer. J'ai un faible pour l'album "Dive Deep" de Morcheeba ou la collection des "Hôtel Costes" (le volume 10 est mon préféré). Les albums d'Hed Kandi sont assez énormes aussi.

Julien Bahain

6 - Tu as un blog et un site internet personnels. Qu’est-ce qui t’a motivé à les commencer ?

J'ai lancé mon blog en 2007 avant les mondiaux de Munich qualificatifs pour les Jeux Olympiques. Nous venions de commencer la préparation olympique et les stages de préparation sur les bases d'entraînement commençaient à s'enchaîner. Il faut savoir qu'en France, nous faisons beaucoup de stages de regroupement pour travailler en bateau long car nous vivons tous dans des lieux différents. J'ai donc lancé mon blog pour rester en contact avec mes proches, ma famille et mes amis. C’était un moyen de leurs donner des nouvelles régulières et de les associer à cette aventure que j'avais envie de partager. Cela a pris une dimension à laquelle je ne m'attendais pas. J'ai eu énormément de visites et les internautes ne se limitaient pas au monde de l'aviron. J'ai donc adapté mon contenu pour le rendre accessible au plus grand nombre. J'y raconte les étapes de ma préparation, je donne les résultats et les sensations qui vont avec. J'essaye d'être à la fois proche et simple tout en conservant les limites de mon intimité. Suite aux Jeux, je me suis aperçu que les médias s'intéressaient aussi à ce blog et venaient puiser de la matière mais que cela était aussi un argument de vente pour démarcher des sponsors et vendre des interventions par exemple. J'ai donc créé un site avec une base concrète et le blog est devenu l'une des "activités" du site. Cela m'occupe un peu de temps mais je sais aujourd'hui que la communication est un atout formidable dans le milieu du sport pour pouvoir obtenir du soutien et continuer à pratiquer ma passion.

7 - Depuis 2007, tu as remporté une série de médailles aux niveaux de la coupe du monde et du championnat du monde, d’abord en quatre de couple puis en deux de couple. Quelles sont les différences que tu constates entre ces deux catégories, du point de vue de l’entraînement, de l’esprit d’équipe et de la compétition ?

J'ai été intégré sur le groupe de travail du quatre de couple élite dès 2005 (première année senior). L'objectif était de former le bateau le plus fort possible pour les Jeux de Pékin. Nous avons eu la chance sur l'olympiade dernière d'avoir un groupe couple très fort et très dense. Quand o­n travaille pour un quatre de couple, o­n doit être capable à la fois d'augmenter son niveau individuel (par le skiff et l'ergomètre) mais aussi de penser pour le groupe. Nous avons cherché une technique commune même en skiff. Le quatre de couple est un bateau qui va vite dans l'exécution du geste. C'est très épuisant nerveusement. L'entraînement doit prendre cela en compte. J'ai ramé au quotidien tout seul pour monter en quatre de couple.Il faut vraiment être capable de s'oublier car finalement en quatre, o­n est "perdu dans la masse". En compétition, il y a la sensation de se sentir fort à plusieurs, de vraiment se sentir soutenu. Et puis il y a le fait de partager les victoires et les défaites ensemble qui font qu'aujourd'hui, mes coéquipiers de quatre sont plus que des coéquipiers. Nous avons partagé tellement de choses qui font que nous sommes liés à jamais, en quelque sorte, par cet "esprit du quatre de couple". Le double est déjà quelque chose de plus personnel. o­n apprend à vivre avec quelqu'un, comme dans un couple ! Quand ça n'allait pas avec un rameur en quatre, il y en avait toujours un autre vers qui se tourner. Désormais, o­n doit faire des compromis, apprendre à se gérer, à mieux se comprendre. Il faut être en parfaite harmonie tant physique que psychologique sur un double. Le projet devient vraiment plus personnel et l'entraînement peut parfois être source de conflits car les discordances se font beaucoup plus ressentir. o­n tourne un peu plus en vase clos. Mais je trouve cela tellement intéressant et excitant de pouvoir monter la performance sportive avec cette connaissance plus précise et intime de l'autre. C'est finalement passionnant au quotidien. En compétition, j'ai beaucoup plus l'impression de pouvoir m'exprimer, de sentir ce que je fais dans le bateau mais du coup, lorsqu'il y a un coup de moins bien... ça se ressent aussi très vite !


8 - Quels sont les facteurs qui o­nt joué un rôle déterminant dans ton niveau de performance au cours des dernières années ?

Je sais que ma première saison en senior a été pour moi un formidable catalyseur. Je n'avais terminé que 7ème aux sélections individuelles en France mais l'on m'a donné la chance de courir les 3 étapes de coupe du monde en skiff. Je me suis vraiment découvert, j'ai appris à faire des courses de haut niveau, à me dépasser. Je finis deux fois 14ème en ayant fait des parcours au maximum de ma performance. A 18 ans, c'est la plus grande expérience qu'on puisse prendre face aux grands skiffeurs internationaux. J'ai ensuite été intégré dans le quatre de couple pour Gifu. Monter avec des personnes d'expérience comme Jean-David Bernard ou Adrien Hardy a été très enrichissant. J'ai appris comment gérer une préparation pour les championnats du monde, comment aborder une finale mondiale,... J'étais lancé pour la suite. Je ne suis pas un gros gabarit pour un rameur toute catégorie. Il me fallait prendre un peu de physique pour être pertinent en quatre de couple avec mes coéquipiers. J'ai donc effectué un travail énorme pour me renforcer, pour descendre mon temps à l'ergomètre et ce malgré un petit mètre quatre vingt dix et mes 89 kg. Mais je pense que les facteurs déterminants de mon niveau de performance sont mon acharnement tant à l'entraînement qu'en compétition, ma rigueur et ma constance ainsi que ma capacité à me remettre toujours en question. o­n ne peut se satisfaire de ce qu'on a fait que pour mieux avancer. Je vais toujours chercher plus loin, essayer de trouver des réponses pertinentes pour optimiser ce que je fais. J'essaye d'avoir une démarche où je construis ce que je fais tant techniquement que psychologiquement. Je m'inspire de ce que font les autres mais je me construis ma propre idée de l'aviron, de la performance. Ma propre vérité en somme. Et surtout j'essaye que tout soit cohérent entre ce que je fais en dehors de l'aviron et ce que je fais pour l'aviron. C'est un tout qui doit être équilibré pour ne pas risquer de sombrer dans le "je ne vis que pour l'aviron". C'est ça aussi la performance à mes yeux !

9 - Comment décrirais-tu ton expérience aux JO de Pékin ?

Je suis arrivé sur le circuit international en début d'olympiade en 2005. j'ai donc eu le temps de préparer cette échéance. C'était pour moi le point d'orgue de 4 années de préparation et de travail. J'ai donc pu monter mon niveau, prendre le temps de progresser. C'est important pour aborder un tel événement. L'année olympique a été très dure pour moi car nous avons eu beaucoup de souci dans les choix de composition du quatre et j'ai été renversé par à vélo par une voiture à 3 semaines des Jeux. J'ai eu beaucoup de doutes quant à ma capacité à faire face à l'enjeu de la compétition. Nous ne faisons pas une très bonne entame en série et en demi-finale. Et puis une fois en finale, nous nous sommes dit que cela serait vraiment dommage d'avoir fait tout ce parcours, d'arriver en finale malgré tous les obstacles et de ne pas repartir avec la médaille. Finalement c'est avec cette sensation de n'avoir rien à perdre que j'ai couru cette finale. Le bronze était au bout. Pour ce qui est des Jeux Olympiques en tant que tels, j'avais la chance d'avoir dans le bateau Jonathan Coeffic et Cédric Berrest qui avaient déjà participé à Athènes en 2004. Les Jeux peuvent être un tel spectacle qu'il faut être capable de rester concentré et de garder en tête l'objectif final. Ils m'ont beaucoup aidé en me disant quoi faire et quand pour ne pas perdre trop d'énergie, tout en ayant l'impression de profiter du contexte. Le partage d'expérience c'est important et j'espère apporter cela aux jeunes du groupe à Londres en 2012.

10 - Tu as été plusieurs fois champion de France en skiff. Comment décrirais-tu ton rapport à cette catégorie de bateau ?

Je remporte cette année mon 3ème titre national consécutif en skiff toute catégorie. J'avais aussi gagné en junior. Je crois que le skiff est vraiment mon bateau préféré mais c'est aussi l'un des bateaux le plus dur et le plus exigent. Je rame en skiff depuis l'âge de 14 ans et même si cela est dur parfois, je ne m'en lasse pas. Quand je monte sur l'eau, j'oublie tous mes soucis. J'aime me retrouver seul avec moi même, avec mes doutes, avec mes questionnements. J'essaye de trouver la solution à chaque coup de rame et je ne peux surtout m'en remettre qu'à moi-même. Si la sortie est mauvaise, c'est de mon fait. Si elle est bonne, c'est aussi de mon fait. Je ne m'ennuie jamais sur mon skiff. Je vais à mon rythme, je cherche à optimiser ma vitesse et ma technique en phase avec mes qualités, ma morphologie, mes défauts. J'aime surtout le rapport que j'ai avec la rivière, avec la nature. Je suis souvent très tôt sur l'eau et j'ai l'impression de me réveiller en même temps que la nature, de pouvoir prendre le temps de vivre avec car je suis seul à ce moment là. Et puis j'aime aussi la compétition en skiff. Le stress n'est pas le même, je me sens survolté, je vais chercher les réponses, chercher mes limites seul. Et les victoires en sont d'autant plus belles car c'est le résultat d'un travail du quotidien.

11 - Tu as ramé à Bled en skiff. Envisages-tu de rester dans cette catégorie à long terme ?

Je ne sais pas du tout ce que j'envisage pour la suite. Cela dépend aussi de la densité du groupe de travail. Avec l'arrêt ou le passage en pointe de certains coupleux, le groupe est en pleine reconstruction et c'est aussi intéressant d'avoir un rôle moteur, de devoir montrer l'exemple pour élever le niveau du groupe. Pour ce qui est du skiff, je pense que cela doit être un projet mûri, un projet très personnel avec une vision à moyen et long terme. o­n ne s'improvise pas skiffeur. Il y a certainement quelque chose au fond de moi qui me pousse à tenter cette aventure mais je me laisse aussi le temps de la réflexion.

12 - Comment as-tu vécu l’expérience de concourir en skiff à Bled aux côtés des plus grands rameurs dans cette catégorie ? Comment évalues-tu ton résultat à Bled ?

J'ai vécu mon expérience à Bled avec beaucoup de plaisir. J'ai pris du plaisir à faire des courses de haut niveau où rien n’est fait jusqu'au bout. J'ai beaucoup appris sur moi-même, sur la façon de gérer une course, sur ma capacité à repousser mes limites. Je pense que mon résultat à Bled est encourageant. Il me donne envie de refaire du skiff au niveau international. Malgré un gabarit plus "light" que les autres, je me suis prouvé que j'avais aussi des armes pour rivaliser avec les meilleurs. "To be continued" !!!

13 - Comment vois-tu l’avenir de l’aviron en France, au niveau international ?

L'aviron est un sport qui manque de reconnaissance médiatique. D'un côté cela nous préserve de bien des dérives mais je pense que l'aviron va devoir prendre une dimension plus professionnelle et médiatique, surtout en France. Pour continuer à exister sur la scène internationale, il nous en est demandé de plus en plus à l'entraînement, de plus en plus en déplacements mais nous continuons à faire des études, à travailler, à nous entraîner de 6h30 à 8h30, entre midi et deux. Cela engendre de la fatigue et influe automatiquement sur la performance. Je pense que nous pouvons trouver un juste milieu entre ne faire que de l'aviron et jongler entre travail et sport. Un autre facteur ne joue pas en faveur de notre sport. C'est un sport dur qui demande beaucoup de travail, beaucoup d'engagement. Ce n'est pas forcément dans les moeurs de la jeune génération, notamment en France, de se faire mal juste pour du sport. Des moyens financiers et médiatiques apporteraient certainement un nouvel éclairage sur un sport que je trouve magnifique. Concernant l'aviron au niveau international, il faut continuer les efforts déjà entrepris pour rendre accessible les compétitions (sites internet, changement de programme des finales, retransmission vidéo,...). Il faut continuer à se battre pour exister aux JO et ne pas voir petit à petit les quotas de qualification diminuer. Nous avons la chance d'avoir un sport avec de belles valeurs et des sportifs simples et accessibles. Il nous faut jouer sur cette image et ces atouts pour nous démarquer et faire parler de notre sport.

14 - Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à de jeunes rameurs qui souhaitent devenir athlètes de haut niveau ?

Tout jeune, j'avais le rêve d'être champion olympique un jour et je me suis dit qu'il fallait que je mette tous les moyens pour vivre ce rêve. Donc je leur dirais tout simplement de vivre leur rêve et de croire en ce qu'ils font. Être athlète de haut niveau ce n'est pas une sinécure mais si o­n a son rêve au bout, si o­n se construit comme ça... alors foncez. Ce n'est pas à 40 ans que vous pourrez vous retourner et vous dire " et si j'avais su...". Il faut tenter et voir ce que cela donne. Cela peut marcher comme cela peut ne pas marcher mais ne pas avoir de regret est essentiel. Il faut se donner sans retenue dans ce que l'on fait. Mais surtout... n'oubliez pas d'avoir une formation, quelque chose qui vous équilibre à côté car dans la difficulté, o­n est content de pouvoir se reposer sur quelque chose d'autre. Et enfin, prenez le temps de comprendre ce que vous faîtes, de soigner votre image car le sport ce n'est pas seulement suer sang et eau, c'est aussi savoir être et savoir se construire pour la suite.


Transmis par Julien Bahain

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