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Franck Bussière ou l'histoire d'une reconversion réussie


De retour des Jeux, il faut bien l'avouer... les événements s'enchaînent à une vitesse effrénée... Retour au boulot, gestion du quotidien quelque peu "délaissé" ces derniers temps, reprise du sport, etc... C'est pour cette raison que le rythme habituellement "productif" de mes récits s'en ressent depuis quelques semaines...

MAIS!!!

Mais je compte bien me rattraper. C'est pourquoi, pour débuter ma rentrée bloguesque en beauté, j'ai l'immense plaisir de vous livrer en avant première, l'interview de mon ami Franck Bussière...

Un garçon que j'admire pour sa discrétion, sa modestie et sa néanmoins redoutable efficacité sur chacune des courses où il est présent... Franck qui, comme moi, a décidé un jour de passer de l'aviron au trail. Une reconversion plutôt réussie quand o­n connait ses récents résultats. En voilà un qui fait frémir bon nombre de traileurs aguerris...


PORTRAIT EXPRESS:

Franck Bussière

Né le 13 Août 1975 à Armentières (59) Poids : 72 kg - Taille : 1,78 mètres Situation : Marié, 2 enfants Profession : Chargé d’affaires en génie climatiqueVit à Villette d’Anthon (38)

Membre du Team ASICS TRAIL depuis novembre 2007

PALMARES :

- Aviron :

  • 2 fois champion du monde - huit poids léger (2001-2004)   – 3ème en 2003

  • 4 fois champion de France – 2002-2004-2005-2005


- Trail :

  • 2007 : 3ème trail Cabornis – 7ème marathon du Mont Blanc – 10ème 6000D – 3ème Saintelyon équipe de 4

  • 2008 : 3ème trail Cabornis- 5ème trail de Faverges – 7ème Nivolet Revard – 9ème marathon du Mont Blanc

Franck, pour commencer : qu’est-ce qui t’a donné envie de ranger les pelles pour chausser les trails ?

J’ai arrêté à 30 ans en 2005 après 8 années de haut niveau, c’était devenu pesant : le rythme de vie entre l’entraînement quasi bi-quotidien, le travail et la famille, d’autant que les résultats sportifs n’était plus à la hauteur de mon engagement : seul un objectif olympique peut réellement motiver après 30 ans.

Pour autant, je n’ai pas la moindre nostalgie, j’ai arrêté avec le sentiment d’avoir fait de mon mieux pendant toutes ces années et d’être arrivé proche de mon meilleur niveau. Après, les résultats obtenus dépendent également de paramètres et de circonstances que l’on ne maîtrise pas forcément. Je n’ai pas atteint mon objectif d’aller aux jeux, mais je ne le considère pas pour autant comme un échec.

Avec 2 années de recul et même s’il y a eu des épisodes douloureux, je garde de bons souvenirs et suis fier d’avoir pratiqué un sport qui porte des valeurs fortes et qui reste épargné des dérives que l’on voit par ailleurs dans le sport business et spectacle. Petit retour en arrière.... Quel est ton meilleur souvenir en aviron ?

Le premier titre mondial en 2001, remporté dans un contexte de pression avec la fédération qui ne voulait pas que les 4 poids légers champions olympiques courent en huit et en quatre aux championnats du monde. Sans leur détermination, il n’y aurait pas eu ce titre….

Et le plus mauvais ?

Régate d’Essen 2002. Suite à la contre performance du quatre sans barreur (seul bateau olympique de la catégorie), avec Pascal Touron o­n se fait sortir du bateau et le rêve olympique se brise : même si je m’accroche pendant 2 ans pour ré-intégrer la coque, comme si de rien n’était, je sais au fond de moi que je ne connaîtrai pas les jeux.

Entre trail et aviron, selon toi quelles sont les différences fondamentales ?

La différence fondamentale est qu’en aviron, o­n travaille à des intensités et des rythmes très constants par rapport au trail, aussi bien à l’entraînement qu’en course (tout au moins avec le programme fédéral français…).

Par contre en trail, le temps de course est plus long que celui de l’entraînement, l’intensité en course est proche de celle de l’entraînement voire même inférieure selon la séance.

Le trail est aussi beaucoup plus traumatisant au niveau du muscle et des articulations. Cela m’a demandé une bonne saison d’adaptation au niveau de la récupération d’après course. Je pense également que la musculation joue un rôle important à ce niveau, pour le renforcement de la fibre musculaire, tout au moins au début.

Est-ce qu’il y a certaines choses qui te manquent ?

Ce qui me manque le plus aujourd’hui c’est l’ambiance d’entraînement des stages (alors que c’est ce qui me pesait le plus à la fin), le fait d’être délocalisé et être 100% disponible pour sa passion. Encaisser des charges importantes de travail et la sensation de bien-être que peut provoquer la fatigue… c’est le genre de sensation qui me manque.

Pour le reste, rien ne me manque véritablement et c’est pourquoi j’ai tourné la page du jour au lendemain : de toute façon, je n’aurais pas pu continuer à moitié et me voir régresser.

Qu’est-ce que ça t’apporte aujourd’hui de t’éclater en trail ?

Le trail est d’abord un moyen de me dépenser physiquement et d’être en plein air : j’ai besoin de faire un sport qui me fatigue sinon je suis invivable. Et comme je suis passionné de montagne, c’est assez logiquement que je suis arrivé au trail.

Ensuite, c’est en découvrant les valeurs et l’esprit des pratiquants que c’est devenu une passion : c’était essentiel pour moi de rester dans la lignée de l’aviron.

Et à l’inverse y a-t-il quelque chose qui te rebute en trail ?

A part les descentes !!! rien. Mais j’y travaille assidûment pour limiter les dégâts.

Après, j’ai peu de recul (à peine 2 ans de pratique) pour avoir une vision complète de la discipline. Malgré l’engouement croissant pour le trail, je reste quand même assez optimiste sur l’évolution de ce sport pour les prochaines années pour qu’il n’y ait pas trop de dérives. La mentalité des trailers est saine et chacun essaye de préserver l’éthique de la discipline. Je trouve même que le côté commercial et marketing induit est raisonné et raisonnable. J’espère ne pas trop me tromper…

Malgré ta jeune carrière, as-tu déjà retenu quelques souvenirs marquants ?

J’ai beaucoup de bons souvenirs mais pas un qui ressort particulièrement du lot : j’attends de faire une grosse perf sur un gros trail pour ça.

Après, il y a eu des moments forts comme la 3ème place par équipe à la Saintelyon pour quelques secondes sur le 4ème : je m’étais mis beaucoup de pression pour ma première course avec le team Asics, surtout que j’avais le premier relais. Je ne voulais surtout pas décevoir… : les courses par équipe o­nt toujours une saveur particulière, ça m’a rappelé l’aviron.


Justement, la culture aviron te sert-elle dans ton activité aujourd’hui ? (muscu, endurance, nutrition, état d’esprit, etc…)

C’est évident que mes années d’aviron m’ont servi à appréhender cette discipline, mais pas tellement plus que si j’avais fait un autre sport (d’endurance bien sûr !!). C’est plus la pratique de haut niveau qui me sert, avec tout ce que ça implique : connaissance et compréhension de l’entraînement, l’assiduité, connaissance de soi dans l’effort et de ses capacités de récupération.

J’ai gardé quasiment le même mode vie car, depuis le temps, c’est devenu une habitude : diététique, rythme de sommeil, vacances sportives ou limitation des excès ne sont plus une contrainte.

Le problème c’est que j’ai encore beaucoup de mal à sauter un entraînement sans culpabiliser : c’est une vrai dépendance physique et psychologie, mais je me dis qu’il y a pire comme addiction….


Et en quoi consistent tes entraînements dans la semaine ? Tu arrives à jongler avec ton boulot ? C’est quoi ton terrain de jeu favori / régulier ?

En semaine, je m’entraîne entre midi et 14h au parc de Miribel Jonage (pôle France aviron). C’est un choix personnel pour ne pas avoir à le faire le soir que je réserve à ma petite famille : ils l’ont assez vécu avant quand je m’entraînais matin et soir.

Une semaine type d’entraînement se compose en général de 2 séances de courses à pied (entre 16 et 20 km), une séance cardio en salle (ergomètre ou vélo), une séance muscu (endurance de force comme au bon vieux temps, mais un peu plus light !!) et un aller-retour boulot en vélo (soit 2x 25 à 30 km). Le week-end, entraînement plus long à pied ou en vélo. En hiver, pas mal de ski de fond.

Mes terrains de jeu favoris : les Monts d’Or (un peu loin de chez moi maintenant) et le Bugey et Val Thorens pour les vacances.

Tu arrives à t’entraîner avec des potes régulièrement ? Ou tu préfères jouer au loup solitaire ?

Je suis plutôt loup solitaire à l’entraînement, autant pour des raisons d’emploi du temps que par choix.

Disons que je n’ai pas forcément besoin d’émulation pour trouver la motivation à l’entraînement et pour y être assidu toute l’année. C’est aussi important d’être seul quand c’est difficile physiquement et mentalement pour dépasser son envie de ralentir, d’arrêter ou simplement de pas aller s’entraîner.

Je fais, dès que possible, une sortie en groupe pour se tirer un peu la bourre et casser la monotonie de l’entraînement solitaire, avec toi quand tu n’es pas par monts et par vaux ou avec Flo (Racinet).

J’essaie également de dévier de leur sillon mes potes rameurs (quand ils n’ont pas d’échéances) ; c’est toujours de bonnes séances car ils sont toujours partant pour allumer !!

Au Raid Blanc de la Clusaz... o­n dirait presque que je m'envole derrière Francky !


Côté nutrition, est-ce que tu suis un régime particulier ?

Je me suis beaucoup intéressé à la nutrition et à la diététique sportive quand je ramais, surtout qu’étant en catégorie poids léger, j’avais la contrainte de la perte de poids pour les compétitions.

Dans ce flot d’informations pas toujours cohérent et d’avis divergents, j’ai trouvé le régime alimentaire qui me convenait bien au quotidien. A mon avis, l’important en diététique est de savoir ce que l’on mange, de connaître ses besoins en fonction de son activité et tout devient naturel, sans avoir à suivre des recettes et programme alimentaire.

Finalement, la veille d’une course, je ne change quasiment rien. J’ai surtout appris à être beaucoup plus à l’écoute de mes sensations avant, pendant et après les courses, quitte à très peu manger avant, et ne plus me forcer à avaler la double dose de pâtes, pour « charger en glycogène » et qu’on regrette ensuite en course.

Pendant les courses, à quoi tu penses ? À mettre les pieds au bon endroit ? A la bonne bière qui t’attend à la fin ? A mettre une tôle à celui qui te précède ?

C’est sûr qu’en descente, je regarde où je mets les pieds et je ne pense qu’à ça : j’ai déjà fait l’expérience douloureuse de la gamelle en descente et ça calme bien.

Je m’efforce de rester concentré pendant toute la course et évite de laisser divaguer mon esprit pour faire passer le temps. J’ai besoin d’être à l’écoute de mes sensations pour gérer au mieux le rythme, pour ne pas m’emballer dans les moments de mieux, afin de limiter les ‘coups de moins bien’: ça passe finalement assez vite une course de 4-5h, sauf quand elle est mal gérée…

Pour ce qui est de ‘tôler’ l’adversaire, c’est le genre de pensée qui te fait péter la chaudière très vite. Il ne s’agit pas de vouloir rattraper à tout prix le gonze devant si tu n’en as pas les moyens. La seule compétition est celle qu’on fait avec ses propres limites.

Après, c’est certain que ça fait plaisir d’accrocher ou de battre des ‘gros noms’, sachant que ça ne veut jamais dire grand chose, qu’il y a toujours des circonstances qui expliquent une perf ou une contre-perf. J’aime ces sports qui exigent beaucoup d’humilité, où jamais rien n’est fait.


D’après toi quels sont tes points forts et tes points faibles ? (Si toutefois tu en as !)

Que je n’aime pas ces questions…. !!!


- Points forts :     Assiduité et régularité à l’entraînement     Endurance     Bonne récupération

- Points faibles :     Doute trop de mes capacités     Manque de puissance et de vitesse : je n’ai pas été livré avec des fibres rapides !!    Trop raisonnable. J’ai du mal à débrancher quand c’est nécessaire

Franck a-t-il déjà eu envie d’abandonner sur une course ?

Il m’est arrivé que ça effleure mon esprit dans un moment difficile, mais jusqu’à présent  j’ai toujours su reprendre le dessus : c’est donc que ça n’était pas bien grave !!!

Par contre, je sais qu’il a des chances que ça m’arrive un jour : j’espère juste que ça sera pour de bonnes raisons (blessure, déshydratation, grave trouble digestif) et pas sur un coup de tête dans un passage moins bien : je le vivrai très mal après coup.

Est-ce que tu estimes être suffisamment reconnu à travers ton sport, tes résultats?

D’abord, ce n’est pas ce que recherche, sinon je n’aurai jamais fait d’aviron, et pas choisi de me lancer dans le trail. Ensuite, si je veux plus de reconnaissance, il ne tient qu'à moi d’avoir de meilleurs résultats, donc c’est très bien ainsi.

Concernant la reconnaissance de la discipline, je préfère que ce sport reste un peu confidentiel mais garde ses valeurs et la belle image qu’il porte.

Parle nous un peu de ton team… Comment tu as fait pour atterrir chez Asics?

C’est certainement la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j’ai débuté le trail.

J’avais croisé quelques fois Pascal Balducci (responsable technique du Team et rédacteur de rubrique entraînement d’Endurance Mag) sur des courses dans les Monts d’Or où o­n terminait souvent dans un mouchoir de poche. Il m’a contacté en novembre dernier pour me proposer de rejoindre l’équipe qui n’était composé que de 3 coureurs. Depuis le groupe s’est largement étoffé puisque nous sommes 8, et bientôt  10, sans compter les membres du Team Raid : ce qui fait une équipe très complète présente sur tous les formats de trail (du 10 km à l’UTMB).

Caro, je t’entends réagir en ne disant qu’il n’y a qu’une seule fille (dans ce monde de brute…) : c’est vrai, mais à elle seule, elle est performante sur toute les distances ….

(Pfff eh... mais j'ai rien dit moi! M'enfin quand même... ça manque de filles tout ça moi j'dis! D'ailleurs s'il y a une place dispo ... héhé)

J’ai donc accepté sans la moindre hésitation car l’état d’esprit me plaisait beaucoup.

Le groupe est chapeauté de main de maître par Laurent et Cathy Ardito, qui mettent à profit leur grosse expérience en raid pour que le groupe évolue harmonieusement.

Les recrues ne se font d’ailleurs pas uniquement sur le seul critère de la performance, puisque l’état d’esprit et le comportement sont tout aussi importants.

Le bon fonctionnement du groupe est basé sur la communication, aussi bien en interne qu’en externe : comptes rendus réguliers de course, d’événement ou matériels.

Les relations avec nos partenaires matériels sont très bonnes et vont au delà de la simple dotation ; il y a beaucoup d’échanges, la confiance est réciproque et o­n tient beaucoup à cet aspect.

O­n est certainement un des Teams les mieux dotés, grâce à nos nombreux partenaires (cf. : http://www.outdoorexperiences.fr/) qui nous équipent largement et prennent en charge les principales courses ; le tout, sans aucune pression de résultats, ni de calendriers.

Dans un tel contexte, o­n a tous envie de donner le meilleur de nous-mêmes et de véhiculer la meilleure image possible.

Pour l’instant, o­n ne se retrouve que sur les courses car le groupe n’a atteint cette taille que depuis peu de temps, mais les choses vont évoluer progressivement en faisant des reconnaissances de courses par exemple, ou des regroupements d’entraînement.

Quels sont tes prochains gros objectifs ?

Pour la seconde partie de saison, j’aurai 2 objectifs principaux : les Templiers et la Saintelyon, en individuel cette fois-ci et si tout se passe bien. Je ne ferai qu’une ou deux courses d’ici là en préparation pour ne pas perturber les blocs d’entraînements.

Du coup, je ferai l’impasse sur la première édition du Lyon Urbain Trail, qui promet d’être vraiment sympa vu le parcours : et je ne dis pas ça seulement parce que Asics est partenaire !!!, mais j’invite les personnes intéressées par le LUT à faire un saut sur notre site (http://www.outdoorexperiences.fr/protocole.htm)

Bon c'est bien tout ça... mais est-ce que tu comptes un jour passer à l’ultra ?

Pour l’instant, je me suis limité à des formats moyens, jusqu’à 55 km, qui me vont bien et sur lesquels je peux encore progresser.

Avec les Templiers, je passerai à un autre format : j’aime faire les choses dans l’ordre et en prenant le temps de préparer correctement. Je ne cherche pas à faire de la surenchère de distance même si la tendance est de faire toujours plus long, toujours plus dur.

Pour ce qui est de l’ultra (à partir de combien c’est de l’ultra ??


Je me fixe arbitrairement 80 km), aucune idée : je verrai après les Templiers et la Saintelyon le plaisir que j’en tire et mon niveau de performance quand ça s’allonge un peu.

Si j’y viens un jour, je tâcherai de faire les choses bien au niveau de la préparation pour ne pas le regretter. Et l’avantage de l’ultra est qu’on peut s’y mettre tard et performer encore à 60 ans…

Qui dit Franck sur une course, dit : Sophie, Tom et Liv sur le bord du cheminAs-tu des choses à leur dire ? Est-ce que ça t’apporte vraiment un plus d’avoir du soutien sur les courses ?

C’est certain que j’ai la chance d’avoir toujours eu le soutien de ma petite femme. Après avoir supporter toutes mes absences de rameur, elle m’encourage encore sur les sentiers avec Tom et Liv : toujours prête à traverser la France (comme avant) pour être au départ et à l’arrivée, je suis obligé de la raisonner parfois pour qu’elle passe de week-end tranquille à la maison.

C’est évidemment un plus d’avoir l’aval de sa famille, surtout au quotidien pour l’entraînement : je m’efforce de m’entraîner à des horaires les moins gênants pour la vie de famille afin de dégager un maximum de temps pour eux, mais j’admire et je bénie sa tolérance et sa compréhension. Sophie, qu’est-ce que tu penses de cette reconversion réussie de ton homme ? (Nouvelles contraintes / fierté / etc…)

Je trouve cette reconversion effectivement très réussie !!

Il est vrai qu’après la carrière de haut niveau de Franck, j’avais un peu peur de ce que pouvait engendrer un arrêt de l’aviron : comment allait-il palier à ce manque soudain de sport de haut niveau, de stages et de reprendre le boulot à temps plein !

Finalement, il s’est trouvé une nouvelle passion et son équilibre a été conservé.

Quant aux contraintes, elles sont moins importantes qu’avant, même si je râle de temps en temps (l’inverse ne me ressemblerait pas !). D’autant plus que Franck s’entraîne entre 12h et 14h tous les jours de la semaine et le matin les jours de Week-end, il se rend donc vraiment disponible pour nous le reste du temps et je l’en remercie vraiment.

Pour les courses, j’ai toujours aimé partager ses passions, il me parait donc indispensable d’aller le soutenir sur le bord des sentiers. D’autant plus que Tom et Liv adorent être dehors, nous faisons donc les groupies dès que possible !! Même si l’organisation est parfois difficile à mettre en place : o­n ne loge pas à 4 comme je logeais, à l’époque de l’aviron, sous la tente avec les copines !!

Quant à la fierté, tu le sais Caro, j’ai toujours été fan et admirative de Franck. Savoir se transcender, toujours donner le meilleur de soi et avoir cette rigueur, quelques soient les circonstances, c’est formidable. J’ai toujours soutenu mon homme dans les bons comme les mauvais moments et je le ferai toujours (avec mes deux bouts de choux désormais) car ça me passionne. J’aime cet esprit qu’il règne dans le trail comme j’aimais l’esprit qu’il y avait dans les compétitions d’aviron (il y a juste le partage avec les copines qui me manque un peu !)


T'inquiète Sophie, le partage avec les copines, o­n peut aussi le vivre autour d'un barbeuc à Dagneux!


Pour terminer, quelques petites questions inévitables:


Ton idole dans la vie:

Idole c’est un peu fort, je dirai modèle ou personnes que j’admire : -Raphaël Poirée pour l’image qu’il incarne, et ses performances dans son sport magnifique - JC Rolland pour son engagement et sa réussite dans tout ce qu’il entreprend – et JC Bette pour sa carrière et sa détermination inaltérable.

Ton moment préféré de la journée:

Quand je rentre chez moi après une bonne journée de boulot et un entraînement bien réalisé (j’ai pas dit les pieds sous la table…)

Ton petit plat:

J’aime tellement de choses…, mais quand le soufflé au beaufort sort du four, la diététique et la raison ne pèsent pas bien lourd…

Une bonne adresse, un bon plan à nous faire partager ?

Pour les amateurs de vin, 100% naturel et dans la plus pure tradition, mon père produit en Côte d’Or (Bonnencontre – 15 km de Nuits Saint Georges) sur un petit vignoble  (http://www.guybussiere.fr/). Et chez moi pour une dégustation bien sûr…

Et bien Francky, cette interview est terminée.Ce fût un plaisir de partager un petit bout de ta vie de sportif accompli. Je te souhaite plein de bonnes choses  pour la suite et te donne RV dès que tu en as l'occasion pour une petite virée dans le Bugey ou ailleurs! Un grand merci à votre participation, Sophie et toi, à l'enrichissement de Carotte pour Tous!!


Note : Cette interview nous est offerte gracieusement par Caroline Bette-Freslon.


Elle est parue le 26/08/2008 dans son blog Carottepourtous "Des personnes d'exception" -  http://carottepourtous.over-blog.com/categorie-10068278.html

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